Va et oublie

Roujan,

1 - Je me souviens il y’a longtemps,
De ce soir où tu es venu,
Sur le seuil quand tu apparus,
T’avais pas l’air d’un conquérant.
Ton rire sonnait un peu faux,
J’étais à dix lieues de penser,
Que notre amour tomb’rait à l’eau.
Tu m’as dis, tu m’as dis :

Refrain : Allez va ! va ne pleure pas !
C’est un chagrin de la vie.
Mais je t’en prie pardonne-moi,
Ne pleure pas, et oublie.

2 - Tu t’es assis sur l’canapé
Tu as commencé de parler,
Bafouillant des mots insensés,
Les yeux fixés sur tes souliers.
Je n’ai pas pu me contenir
Et j’ai pleuré sans rien te dire,
Pour moi, ta voix sonnait le glas
De nos amours, de nos émois.
Tu m’as dis, et redis :

Refrain : Allez va ! va ne pleure pas !
C’est un chagrin de la vie.
Mais je t’en prie pardonne- moi,
Ne pleure pas, et oublie.

3 - Puis j’ai fini par me calmer,
Et nous avons bu un café.
En me quittant tu m’as souri
En me disant : « restons amis »
J’étais encore un peu sonnée
Sans forces, carrément vidée,
Le dos appuyé contre le mur
A subir ta désinvolture.
Mais en moi j’entendis.

Refrain : Allez va ! va ne pleure plus,
Faut faire avec, c’est la vie !
Allez va ! va ne pleure plus,
Faut faire avec, et oublie,
Faut faire avec, et oublie.

FIN