Moi qui croyais

Roujan,

1 - Moi qui croyais qu’ la vie était toute ro-ose,
Que ça n’était qu’une belle histoire en pro-ose.
Moi qui croyais que tout devait aller comm’ ça !
Sur des roulettes, qu’elle utopie oh la la la !
Moi qui croyais qu’il n’y avait qu’à claquer des doigts
Pour obtenir en moins de deux un passe-droit.
Peut être pour ma gueule qui a un je n’sais quoi ?
C’est tout au moins ce que j’entends autour de moi.
J’en suis rev’nu(e)
Plus que déçu(e)
Et j’en déduis
Grosso-modo,
Qu’rien n’est acquis,
Oh la la la la !
Qu’rien n’est acquis,
Sans le boulot.

2 - Moi qui croyais que la vie des artis-istes,
C’était d’être avant tout existentialiste.
Moi qui croyais qu’être sur un’ scène de théâtre,
Dans une odeur acre et une lumière bleuâtre.
Moi qui croyais qu’il suffisait d’savoir chanter,
De faire un peu son cinéma et de bluffer.
Mon Dieu ! mon Dieu ! qu’elle erreur, c’n’est pas ça du tout,
La vie d’artiste c’est loin d’être le Pérou.
J’en suis rev’nu(e)
Plus que déçu(e)
Et j’en déduis
Grosso-modo
Q’rien n’est acquis
Oh la la la !
Qu’rien n’est acquis
Sans le boulot

3 - Moi qui croyais, et bien maint’nant je n’y crois plus,
Parce que le temps à fait, et parc’que j’ai vécu.
Mais par contre je crois quand ça me fait plaisir,
Aux jolis contes d’antan, pour me divertir.
A tout ce que nous offre et donne la nature,
Dans toute sa beauté et dans sa démesure.
Je crois à ça, comme croient les petits enfants,
Dont nous les grands, ne somm’ pas aussi différents.
J’ai cru, eh oui !
Et j’en déduis,
Que croire encore,
C’est d’être d’accord,
Avec son moi,
Oh la la la !
Avec son moi,
Et puis voilà !

Fin