Les Marie (à Marie, à ma mère)
Vincennes,

1 - Marie, Marie,
Dont l’anagramme c’est aimer.
Aimer la vie,
Le temps d’un souffle, d’un baiser.
Mary, Maryjik, Marika,
Myriam, Marie ou Maria,
Tous ces prénoms ne forment qu’un,
Ils ont tous le même parfum,
Celui d’une femme, d’une mère,
Entrailles et sel de la terre.
Femmes fleurs aujourd’hui,
Demain vous serez fruits.
2 - Marie, Marie,
Dont l’anagramme c’est aimer.
Aimer la vie,
Le temps d’un souffle, d’un baiser.
Marie, la vierge immaculée,
Que l’on prie dans son désespoir.
Marika, qui fait le trottoir,
Dans sa jupe si bien moulée,
Se ressemblent finalement,
Elles donnent l’amour au quémandant,
L’une c’est en la priant,
L’autre c’est en la payant.
3 - Marie, Marie,
Dont l’anagramme c’est aimer.
Aimer la vie,
Le temps d’un souffle, d’un baiser.
Myriam, fille de Galilée,
Aux yeux noirs à peine voilés,
Tu es la même que Maria,
Qui chante ce soir à la Scala,
En Italie, loin de chez toi,
Nabucco ou la Traviata,
Musique orchestre et chœurs,
Dessous les projecteurs.
4 - Marie, Marie,
Dont l’anagramme c’est aimer.
Aimer la vie,
Le temps d’un souffle, d’un baiser.
Femmes d’une nuit, d’une vie,
Si vous vous prénommez Marie.
Permettez-moi de vous offrir,
Cette bien modeste chanson,
Avec ces vers de mirliton.
Je l’ai écrite en souvenir,
D’un moment tell’ment fort,
Qu’en moi, il brûle encore.
Marie, Marie,
Dont l’anagramme c’est aimer.
Aimer la vie,
Le temps d’un souffle d’un baiser,
Le temps d’un souffle d’un baiser.
FIN