Marie-Madeleine
Roujan,

1 - Oui, je sais bien qu’un jour je n’y couperai pas,
Je fermerai les yeux, et mon âme s’en ira,
Très haut ! trop haut ! là ou le ciel n’a pas de fin.
Et j’ose me poser la question, si enfin
J’y aurai droit à ce qui a été promis ?
Et qui s’appelle tout simplement le paradis.
Dis-moi, Marie-Madeleine
La belle Galiléenne.
Qu’on traite plus bas que terre,
Et traîne dans la poussière.
Dis-moi, Marie-Madeleine,
Pourquoi, Marie-Madeleine,
T’as osé verser du parfum,
Sur Jésus, le Galiléen.
2 – Pourquoi j’irai pas dans c’paradis merveilleux ?
J’ suis pas aussi moche que ça ! j’ai eu l’cœur pieux.
On ne peut m’accuser d’avoir tué, volé !
J’ai péché, c’est un fait que je ne peux nier.
Mais je ne suis ma foi, qu’un pauvre être humain !
Avec ses qualités, ses défauts, nom d’un chien !
Alors, Marie-Madeleine,
La belle Galiléenne.
Qu’on traite plus bas que terre,
Et traîne dans la poussière.
Dis-moi, Marie-Madeleine,
Toi que je ne juge pas,
Est - c’que j’aurai cette veine,
De te rencontrer là-bas.
FIN