Que tu sois chien ou fils de roi
Vincennes,

1 - Les grands qui font tourner la terre,
Cette bonne vieille toupie,
Qui voit se faire et se défaire,
Depuis des temps les dynasties,
Sont nés un jour tout bêtement,
Du ventre chaud de leur maman,
En criant de tous leurs poumons,
Merci la vie, sur tous les tons.
Refrain : Que tu sois chien, ou fils de roi,
Dis-moi où est la différence,
Qu’il y a entre la naissance,
D’un fils de chien, d’un fils de roi.
Ce n’est pas la mère qui te veille,
C’est le lit où on t’a couché,
Orné de paille ou de dentelle,
On n’est pas tous sur le même pied.
2 - Qu’on soit en haut ou bien en bas,
D’une échelle, dite sociale,
Y’a pas de quoi en faire un plat,
Songeant au planning familial.
Les traines savates du quartier,
Les cabotins, les biens pensants,
Ont bien dû, bien dû y passer,
Par l’entre cuisse de leur maman.
Refrain : Que tu sois chien, ou fils de roi,
Dis-moi où est la différence,
Qu’il y a entre la naissance,
D’un fils de chien, d’un fils de roi.
Ce n’est pas la mère qui te veille,
C’est le lit où on t’a couché,
Orné de paille ou de dentelle,
On n’est pas tous sur le même pied.
3 - Cahin-caha, chacun s’en va,
Sur le rout’ qui s’appelle la vie,
L’un président, l’autre soldat,
Servant le fric et la patrie.
Voilà qu’un jour tout bêtement,
Un attentat, un accident,
Les envoient tout droit chez Saint-Pierre,
Au fond d’un trou, le ventre en l’air.
Refrain : Que tu sois chien, ou fils de roi,
Dis-moi où est la différence,
Le jour de la grande partance,
D’un fils de chien, d’un fils de roi.
Ce n’est pas la mère qui te veille,
C’est le lit où on t’a couché,
Orné de paille ou de dentelle,
Là, on est tous sur le même pied.
FIN