La terre
Paris,

1 - Notre mère, qui n’êtes pas aux cieux !
Mais si vivante sous nos pieds.
Je n’ai pas assez de mes yeux,
Ni de ma voix, pour te louer.
Qu’il est bon de danser sur toi,
Courir ou tomber pourquoi pas !
Tu es belle, solide et ferme,
Dans tes bras tu nous enfermes
Sans trop serrer, donnant ainsi
La sensation d’être libre,
Sous conditions peut être aussi !
Mais Dieu ! que c’est bon de vivre.
2 - Ceux qui te voies du haut du ciel,
Disent que tu es toute ronde,
Que tu tournes autour du soleil.
Mais je ne connais pas leur monde
A tous ces gens, ces grands chercheurs
Qui observent chaque mouvement,
Jours après jours, ans après ans,
Chaque toc toc que fait ton cœur.
Moi, je t’aime comme tu es,
Tentatrice, dangereuse mais vraie,
Riche et généreuse parfois,
Aride, pauvre et nue d’autrefois.
3 - Le jour où j’y ai posé les pieds,
Tu es plaines, forêts, vallées,
Et j’ai peine à t’imaginer
Volant comme une boule lancée,
Tout autour de l’astre du jour,
Pour en faire soigneusement le tour.
Dire que certains s’en vont ailleurs,
Toujours plus haut, jusqu’à la lune,
Voir si la vie y est meilleure,
Si il y’a du sable et puis des dunes.
Libre à chacun de faire ce qu’il veut !
C’est beau ! c’est bien ! mais dangereux.
4 - Parce que notre mère, la terre,
De qui nous sommes tributaires,
A qui nous devons presque tout,
Un jour ne voudra plus de nous,
D’ingrats, de fous et d’inconscients,
Et reniera tous ses enfants.
Très égoïstement, pour moi,
Je ne serai pas dans le tas.
Je l’aime trop notre terre,
Et bien que je ne sois que poussière,
Selon la loi du livre saint,
Je la quitterai le cœur chagrin.
FIN